Elizabeth Sombart
BIOGRAPHIE
« Je dépose la vieille montre de mon cœur chez Jean-Sébastien Bach.
Quand je la reprends elle est comme neuve et sonne toutes les secondes »
Christian Bobin
Née à Strasbourg, Elizabeth Sombart commence l’étude du piano dès l’âge de 7 ans. Elle entre au Conservatoire de sa ville natale et se produit pour la première fois en public à 11 ans. Après avoir obtenu le Premier prix national de piano et de musique de chambre à 16 ans, elle décide de quitter la France pour perfectionner son art à Buenos-Aires avec Bruno-Leonardo Gelber, avant de compléter sa formation auprès de grands maîtres tels que Peter Feuchtwanger à Londres, puis Hilde Langer-Rühl à Vienne, où elle approfondit un travail sur l’utilisation de la respiration dans le jeu pianistique.
Au cours des dix années qui suivent, elle entreprend avec le chef Sergiu Celibidache, des études de phénoménologie musicale à l’Université de Mayence, qui lui permettront de développer la Pédagogie Résonnance : phénoménologie du son et du geste.
Elizabeth Sombart se produit dans le monde entier où les salles de concert les plus prestigieuses l’accueillent : Théâtre des Champs-Elysées à Paris, Carnegie Hall à New York, Wigmore Hall et Cadogan Hall à Londres, Concertgebouw à Amsterdam, Suntory Hall à Tokyo, Victoria Hall à Genève, salle Palau à Barcelone. Elle joue en musique de chambre avec Augustin Dumay (violon), Patrick Gallois (flûte), Lluis Claret (violoncelle) et Akiko Nakajima (soprano). Elle s’est produite entre autre avec le Royal Philharmonic Orchestra, l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre de la Bruckner Académie de Munich et l’Orchestre Symphonique du XXIe siècle de Catalogne.
Elizabeth Sombart a enregistré une importante discographie et vidéographie et publié plusieurs livres.
En 2006, Elizabeth Sombart a été élevée au rang de Chevalier de l’Ordre National du Mérite pour l’ensemble de son œuvre et en 2008, Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres pour sa carrière artistique.
En parallèle à son activité de soliste, Elizabeth Sombart crée en Suisse en 1998 la Fondation Résonnance qui est aujourd’hui présente dans 6 autres pays (France, Italie, Belgique, Roumanie, Espagne et Liban). Les missions de la fondation sont « d’offrir la musique classique dans les lieux où elle n’est pas » (hôpitaux, maisons de retraite, institutions pour les personnes handicapées, établissements pénitentiaires, entreprises etc.) dans l’exigence de la Pédagogie Résonnance, enseignée à l’Académie Résonnance et dans toutes les filiales de Résonnance.
Parce que la musique ne devrait pas être élitiste, l’enseignement proposé est gratuit.
Elizabeth Sombart se consacre également depuis 25 ans à la formation de pianistes lors de master classes à la Fondation Résonnance, dans les universités et les hautes écoles de musique en Suisse et à l’étranger (Paris, Lausanne, Rome, Barcelone, Louvain, Beyrouth , Bucarest).
Cette enfant* a beaucoup de chance, car elle sait intuitivement ce qui ne s’apprend pas.
*(Elizabeth à l’âge de 8 ans)
Wilhelm Kempff
Un grand talent, une extrême sensibilité, je lui prédis un grand futur car elle a déjà un grand présent.
Arthur Rubinstein
Il y a en elle une vérité d’une authenticité admirable, une inspiration, une prise sur l’ailleurs qui est totalement convaincante…tout parle.
Thierry de Brunhoff, véritable fils spirituel d’Alfred Cortot et formé dès ses débuts par la pédagogie du grand maître.
Au delà du talent même, ce qui m’a frappé chez Elizabeth Sombart, c’est une extraordinaire écoute des sons qui lui permet d’exprimer avec ses doigts l’essence même de la musique. Elle a l’art de faire vivre les œuvres mortes.
Sergiù Celibidache
Essayons de rejoindre ce temps qui n’est pas celui des horloges, que ne grignote aucune roue dentelée – ce temps que vous savez délivrer quand vous jouez avec une lenteur souveraine, respirante… Ce qui m’éclaire, c’est votre manière de nettoyer chaque note avec une petite brosse de silence. Tout semble pensé avant d’être joué – et cela me plaît beaucoup. La vraie vie c’est de ne rien céder au machinal et à la mort, de prendre soin de chaque détail. Mais cela, je sais que vous le savez – par le cœur… Merci pour ce soin que vous donnez à tout.
Christian Bobin (Extrait d’une lettre à Elizabeth Sombart. Bibliographie : “Le Très-Bas”, Gallimard,…)
Je me délecte dans la musique de votre livre et je remercie Dieu de ce que vous êtes. C’est beau d’être une lyre mélodieuse qui enchante ceux qui vous environnent.
Sœur Emmanuelle
Tout ce qui fait la raison d’être de votre vie résonne dans le cœur de ceux qui vous écoutent et les transporte dans cet Univers de Grâce que vous leur ouvrez.
Christian Manuel
Au piano, Elizabeth Sombart est environnée de silence. Elle est toute donnée, toute ouverte à l’œuvre qu’elle va jouer et ce silence gagne le public. Elle entre de plain-pied dans la Polonaise-Fantaisie de Chopin ou le Carnaval de Schumann, à leur niveau de gravité et de mystère. Elle joue juste, ne s’écartant pas du sens de l’œuvre dans ses moindres détails, dans son poids, dans ses exigences techniques, pour couronner cette puissante prise de contact avec l’œuvre musicale, atteinte au cœur, dans sa plus grande dignité.
Jacques Longchampt (Le Monde)
Le nocturne en ut dièse mineur, opus posthume, toujours au bord de l’évanouissement, joué dans un temps qui cherche son souffle, est magnifique. C’est un peu comme si vous n’osiez pas déranger le son, comme si vous le laissiez fleurir doucement, l’observant de la pièce d’à côté.
Jérôme Vallet